dimanche 13 janvier 2008

Schaltet den Schmerz ab

Coupée. Tranchée. Lacérée. Déchirée.
J'ai envie de vomir tellement je ne sais pas quoi faire. J'ai l'impression qu'en dépit de mes efforts, l'issue est destinée à être la plus glauque possible. Je ne sais pas si j'aurai la force d'assumer ça. Je voudrais fermer les yeux.
Couper et dormir.
Couper et saoûler.
Couper et vomir.
Une telle tristesse ne devrait pas rester inconsolée. Ignorée. Pourquoi personne ne la comprend? Pourquoi tout le monde l'ignore? Ici les naufragés de la vie sont gavés de médicaments et on les laisse s'échouer comme des épaves trouées.
Couper et mentir.
Couper et pleurer.
Couper et maigrir.
Je ne sais pas quoi faire. J'ai peur de devenir le seul phare dans sa nuit, un phare qui n'éclaire même pas ses propres pieds. J'ai de la force pour deux mais pas à profusion. Mes réserves sont limitées. Je ne sais pas quoi faire. J'ai peur subitement. 誰か助けて。
Couper et blémir.
Couper et saigner.
Couper et sourire.
Le sourire de la desespérance est si beau et si touchant que je suis désarmé. Chez moi, jamais de plantes vertes, ni de fleurs, ni de vie, ni d'insectes. Une vie métallique et pierreuse. Et pourtant (いつのまにか) une petite rose noire, à peine née, à peine fanée. L'eau ne suffit plus.
Couper et subir.
Couper et plonger.
Couper et couler.
Couper les tendons de la vie et mourir.